Everglades

Debouts de bonne heure et de bonne humeur, nous apprenons malheureusement que la plongée au dessus de la barrière de corail ne peut toujours pas se faire en raison du vent.... Comme nous quittons les keys aujourd'hui, cela veut dire que nous ne pourrons hélas pas faire cette activité....

Qu'à cela ne tienne, direction les Everglades et c'est encore sous le soleil et dans la Mustaaaaang décapotée que nous traversons les derniers ponts reliant les keys au continent. Un petit arrêt carburant avec toujours la même galère du zip code dans les stations services pour les cartes française et nous nous arrêtons prêt de Florida City dans un restaurant typiquement mexicain dont la clientèle est mexicaine, les plats mexicains et la notion du "pas piquant" pas tout à fait la même que la nôtre.... Si les tacos sont délicieux, Mel se retrouve vite en PLS après avoir effleuré un poivron qui s'est avéré être un piment jalapeño....

Après avoir trouvé ce qu'il fallait pour le réconfort, direction les Everglades mais sur la route, j'aperçois, pourrissant au soleil... Une Delorean rouge, cramée par les UV, squattée par les poules... Arghhhh.... Vision d'horreur...

Nous reprenons vite nos habitudes des parcs nationaux comme il y a 7 ans... visitor center, junior ranger, et goooo.... avec toujours la logique schizophrénique de protection de la nature à l'américaine.... Le parc est un écosystème hyper fragile, et tout, et tout,  mais il n'empêche, au beau milieu serpente une route façon RD2000 qui, en le coupant en deux, empêche l'eau de couler librement.... Car rappelez vous que les Everglades sont une rivière extrêmement large et qui s'écoule très lentement (qques mètres par jour). Chaque arrêt, chaque chemin de randonnée (250m, genre, la grande randonnée sportive...) a droit à son bitume ou à son bois synthétique.. Les randonneurs en vélo, les marcheurs suivis d'une remorque contenant leur attirail montrent l'esprit aventureux des ricains en milieu... bétonné....Bref, premier arrêt et... Bingo... Nous tombons sur 4 alligators qui lezardent au soleil sans bouger.... Mel est persuadée d'abord qu'ils sont faux vu leur manque de réaction... L'eau pure de la mangrove permet de se mettre à la recherche de tortues, poissons et loutres, helas sans succès... 

Le point suivant nous permet d'avoir une pensée émue pour Marie et Olivier... Nous sommes venus, nous avons vu les moustiques et nous les avons nourris (en latin "veni, vidi,nourri"). A peine sortis de la voiture qu'une horde de moustiques nous attaquent donc sans pitié.... Nous obligeant à nous réfugier en catastrophe dans la Mustaaaaang.... Non sans avoir entraîner dans l'habitacle quelques uns de ces vampires que nous essayons de chasser en roulant à tombeau ouvert décapoté... Del en profite pour faire une petite réaction à leur dard façon Timsit.... "Ils te piquent pas, ils t'empalent". Nous comprenons mieux pourquoi les armées qui se sont aventurées dans le coin ont été décimées par la fièvre jaune et nous avons une petite pensée émue pour les colons masochistes qui ont fondé dans les années 20 un village ici à Flamingo avant que le gouvernement ne sonne la fin de la récréation en renvoyant tous ces adeptes d'acupuncture aller se faire piquer ailleurs en 1951 (enfin, ceux qui n'étaient pas mort façon Coluche dans Banzaï).

Les grandes aigrettes, finalement assez communes ici, font le bonheur des photographes amateurs et jalonnent notre route... sur laquelle un crabe inconscient traverse en dehors des passages cloutés.... Nous nous battons avec lui pour le ramener à l'abri mais guidé par son instinct naturel de survie, il vient se mettre à l'abri sous le pneu de la Mustaaaaang... Il nous faut donc encore se battre avant de pouvoir repartir sans le transformer en Conch Chowder...

Direction à nouveau Florida City où après une halte au Target du coin pour faire le plein de nourriture et de.... livres (!!!!???), nous rejoignons notre hôtel où la piscine nous tend son eau chauffée et chlorée...

Demain, debout 6h... Aïe...

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