Streets of Miami

Le soleil est de la partie pour ce "dernier" jour de notre périple. Demain à 21h si tout va bien, notre.avion se lancera à l'assaut de l'Atlantique. Direction donc les rues de Miami. Nous trouvons une place gratuite pour la voiture, ce qui me permettra -avantage non négligeable- de conserver mon deuxième rein. Il pourra resservir, on ne sait jamais.

Melwane a demandé une journée off dans l'ambiance climatisée d'un Starbucks pour se la jouer urbaine. Nous la laissons donc dans le café le plus proche de notre ballade et partons, casquette et lunettes de soleil sorties, arpenter les quartiers à voir à Miami.

Atmosphères surréalistes dans leurs contrastes que ces quartiers qui se succèdent à pied et qui sont tout au plus distants de quelques centaines de mètres... Quartier bobo en mutation où les restes d'une vie artistique laisse la place à un quartier de buildings aux street-arts normés, quartier ultra pauvre, qui vit ses dernières heures face à l'avidité des promoteurs, quartier ultra riche où les femmes sublimes descendent de Ferrari dernier cri avant de s'engouffrer dans l'immense boutique Dior non sans avoir annoncé les milliers de dollars qu'elles comptaient dépenser au portier. Mais commençons notre histoire par le commencement...

Le quartier de Wynwood est le premier à avoir la chance de nous recevoir. Les personnes croisées sont toutes guide a la main et sacs à dos remplis. On est entre touristes. Ce quartier a été la Mecque de la création artistique de Miami et est connu pour ses graffitis. Effectivement, depuis la place.des  Amérindiens dans l'histoire en passant par l'arrivée de Messi au club de foot de Miami, les innombrables œuvres murales et autres artéfacts font preuve de créativité. Mais il ne faut pas se voiler la face : une partie a été transformé en musée (payant) en plein air, et l'autre se garnie de panneaux "no trepassing", preuve de la.demolition programmée des bâtiments leur servant de toiles. Le monde évolue et dans 5 ans, ce quartier de Miami n'aura définitivement pas la même face.

Nous traçons en direction de Design District et traversons une sorte de no man's land où les maisons habitées tombant en ruine, les terrains vagues multiples ne laissent là aussi présager rien de bon. Les promoteurs sont là, prêts, et les quelques clochards qui tentent de trouver de la nourriture dans les poubelles devront rapidement trouver d'autres croisement où faire la manche. Quelques enjambées, une rue traversée, et nous tombons dans un autre univers. Les building rutilants, les garages/musées/œuvres d'art se succèdent dans un luxe inégalé. Les valets récupèrent les clés des Rolls-Royce et autres Lamborghini, les femmes à la plastique parfaite et au bronzage soigné portent des vêtements d'une classe certaine. Là, les quelques touristes font la queue pour accéder qui à un magasin Diort qui à Ladurée pendant que les VIP passent sans encombres les cordons de sécurité en lourd velours.

Nous nous arrêtons pour manger un peu de pollo et nous poser quelques instants le long de la baie de Miami. Scène surréaliste d'un jeune policier sans doute en faction depuis trop longtemps faisant ses paquets cadeaux sur le capot de sa voiture "Police of Miami" pour ses enfants.

Nous reprenons la voiture direction Little Haïti où l'on ne peut s'empêcher de passer la porte d'une botanica, magasin fournissant à la fois nourriture et objets vaudous prêts à l'emploi pour quelques ensorcellements. Les panneaux et textes en français dans ce quartier raisonne de notre passé colonialiste.

Petite halte réparatrice dans.un parc.familial dont la tranquillité est seulement troublée par les vociférations amicales des joueurs de.... dominos qui semblent vivre leurs parties avec force et entrain.... Vraiment les gars ? Des dominos ?

Il est temps de récupérer Miss Mel dans son Starbucks où son sang a du être échangé par du café pur. A la manière d'un gremlins, si vous  ne lui donnez pas sa dose de caféine avant minuit, vous vous exposez à de lourdes conséquences....

Photos du jour